C'est
une semaine de vacances, confortablement installé à la campagne chez
mes parents, qui prend fin. Lundi c'est le retour au travail, enfin au
télétravail. Le confinement va continuer plusieurs semaines. Durant
cette semaine de vacances, j'ai tout de même profité de quelques
libertés offertes par les premiers pas du déconfinement.
Comme
de nombreux Compiégnois, j'ai retrouvé la forêt (même si n'étant pas à
Compiègne durant le confinement, elle ne m'avait pas manqué tant que
ça). L'accès à la forêt se compare à l'accès aux plages du littoral et
aux parcs des villes. A Paris, le confinement était difficile pour son
cloisonnement entre 4 murs peu espacés. Dans le choix du lieu de vie, le
choix du quartier, de l'environnement immédiat est important. Si je
reste depuis si longtemps dans mon IVe arrondissement, c'est aussi pour
sa proximité avec les voies sur berges
et pour ses nombreux petits parcs. Leur fermeture fut dure pendant le
confinement. L'impatience de les retrouver est légitime. A Compiègne ou
dans les villes balnéaires, le problème est identique. Le choix de
l'habitat prend en compte l'accès à ces étendues d'arbres, de sable ou
d'eau qui permettent bien plus de confort qu'un simple jardin.
Heureusement pour ces villes, le gouvernement et la préfecture sont un peu moins bornés et permettent à la population de retrouver ses grands espaces.
J'ai
beau me dire toujours confiné, cette semaine j'ai pu tester les
premiers effets du déconfinement, comme la sortie à pieds pour faire des
courses en
ville. Pour ce test, je me suis muni de mon masque en tissu fabriqué
par Docteure. Premier constat, c'est assez drôle à porter. A se voir
dans le miroir, on se dit qu'elle est loin la République qui se vit à découvert...
Lors de mes déambulations, je remarque que le port du masque est
presque systématique dans le quartier populaire et devient de moins en
moins fréquent au plus je me rapproche du centre-ville. Certes le port
du masque n'est pas obligatoire mais il y a un côté réconfortant de le
voir porté. Instinctivement j'aurais pensé que la proportion de
personnes portant un masque aurait été inversée. Dans le centre
bourgeois de Compiègne la population est un peu plus âgée et beaucoup
plus fortunée que dans les quartiers populaires. J'imaginais donc qu'une
population plus à risque et avec plus de moyens aurait acheté et porté
plus facilement des masques. D'autant plus que l'espace est bien plus
restreint dans le centre où les trottoirs y sont plus étroits. A la
périphérie les artères sont plus larges et les espaces verts plus
nombreux aux pieds des immeubles, permettant plus facilement le respect
de la distanciation.
Au bout de plusieurs dizaines de
minutes de promenade, le port du masque devient nettement mois
confortable. Mes lunettes ne tiennent pas très bien dessus. La buée s'y
invite un peu trop souvent. Je ne sais pas si c'est ma façon de mettre
le masque qui n'est pas bonne mais le haut est presque en contact avec
les cils du bas. C'est assez désagréable. Au bout de 45 minutes, je suis
bien content de retrouver mon domicile pour pouvoir enlever ce masque.
Pour éviter d'avoir à porter le masque, je continue de restreindre mes
sorties en ville que ce soit pour des promenades ou des achats.
Si
je suis gêné au bout de quelques minutes, je ne m'imagine même pas
devoir le porter pour toute une journée de travail. Même si le
télétravail commence aussi à être pesant, ce choix est ainsi confirmé
pour garder le confort de ne pas avoir à porter de masque puisque
j'évite les transports en commun ou les réunions dans des petites
salles.
C'est d'ailleurs peut-être une solution pour éviter les
trop fortes affluences en ville ou dans les parcs. Obliger le port du
masque va décourager certaines personnes et donc permettre plus de
distance entre les gens... C'est d'ailleurs ce que propose Anne Hidalgo,
rouvrir les parcs mais ne permettre l'accès qu'aux personnes portant un
masque.
Demain est donc la reprise du télétravail,
avec une note de confort supplémentaire par rapport aux deux derniers
mois. Docteure et moi aurons chacun un bureau pour travailler avec une
vraie chaise de bureau contrairement à devoir se partager le seul bureau
de l'appartement (l'autre devant travailler sur la table du salon). En
plus les grands-parents pourront s'occuper un peu de Grande Fille si
nous devons être occupés au même moment. Ce dernier point est important
pour tout le monde. Les dernières semaines Grande Fille ne supportait
plus d'être délaissée alors qu'elle nous voyait à côté d'elle.
Conséquence, nous avions de plus en plus de mal pour nous concentrer et
faire le minimum attendu. J'espère toujours qu'elle pourra retrouver la
crèche dans les semaines à venir (dès début juin ?) afin de retrouver la
joie de pouvoir au milieu d'enfants de son âge.
Un petit extrait d'un concert au Confort Moderne pour bien finir la semaine :
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